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Le Burn-out du trailer


Comme vous, je suis un passionné de sport, ce fut longtemps le cyclisme sur route et aujourd'hui le trail. Nous avons ceci en commun, nous aimons partager notre passion, notre dernier défi au Puy de Sancy, notre plus beau Guerlédan et j'en passe...

Notre sport, même si l'on se le refuse de l'admettre est presque devenu une raison de vivre.

Quand tout va bien, nous sommes au zénith de la gratitude. Alors nous nous disons qu'au prochain défi, nous irons courir plus de kilomètres, grimper plus de dénivelé sauf qu'à un moment nous atteignons nos limites et là ...c'est le drame .

J'ai acheté le dernier Trail by Endurance (N°125) où il est évoqué quelque chose que nous voyons apparaître au sein de notre communauté : Le Burn out du trailer

Pathologie encore taboue car assimilée à une dépression n'en est rien. Burn out signifie littéralement « se brûler ». C'est un syndrome d'épuisement physique et psychologique lié à un investissement dans une cause (travail, sport, famille ...) qui n'a pas donné le résultat escompté.

Causes

Un niveau d 'exigence de performance inadapté

Nous vivons dans une époque où la performance est omni-présente.

Elle est bien-sûr légitime mais en langage de coach, elle devient dangereuse lorsque la cause (la passion, la conscience professionnelle … ) prend une proportion trop importante par rapport aux autres domaines de vie.

Nous avons tous 5 domaines de vie dans lequel nous nous exprimons :

  • domaine professionnel

  • domaine personnel (soi)

  • domaine du couple

  • domaine de la famille

  • domaine social (amis, associatif, sport)

L'idéal est d'avoir un ressenti de vie homogène soit 20% (+/- 10%) pour chaque domaine de vie.

Quand nous avons un objectif en tête et que nous n'accordons plus attention à ce qu'il se passe autour de nous, 90% de notre esprit se concentre sur cette unique pensée : nous pensons trail, nous dormons trail, nous mangeons trail .... Cette proportion peut être toléré lorsqu'elle est temporaire pendant quelques mois mais si elle dure trop longtemps, nous augmentons le risque de nous brûler.

Le besoin de reconnaissance :

Nous sommes beaucoup à avoir un besoin de reconnaissance, diffuser son résultat de course est toujours grisant (moi, le premier) lorsque les copains vous laissent un commentaire élogieux.

Un besoin est quelque chose qui nous est indispensable pour aller bien.

« Mais non, moi la reconnaissance, je m'en moque », peut-être … Comment réagissons-nous lorsque notre conjoint oublie de nous poser la question « comment s'est passé ta course ? » ou alors quand il nous dit« c'est pas grave, tu as eu un coup de moins bien, ce n'est que de la course à pied »

Quand une blessure nous range au placard, pendant quelques mois, comment nous sentons nous ?

Une identification difficile :

Pour la plupart des trailers et aussi les autres sports, lorsqu'il y a une contre-performance, nous l'assimilons à un manque d’entraînement. Hors le manque d’entraînement est totalement différent d'un mauvais entraînement.

Je reprends ce que j'avais appris avec Christophe MALLARDE. Un bon entraînement dépends d'un équilibre résumé en 5 lettres :

REPOS : Régularité, Equilibre, Progressivité, Organisation et Satisfaction .

Et c'est aussi à ce moment qu'apparaît le stress, j'aime cette définition du stress :

« Le stress, c'est lorsque nous imaginons l'avenir moins beau qu'il ne l'est aujourd'hui »

En gros, c'est l'inverse de l'espoir.

Même si l’entraînement est un investissement, il doit se faire dans le plaisir. Et malheureusement, la ligne est mince.

« le plus important n'est pas le sommet de la montagne que l'on veut atteindre mais le chemin que nous empruntons pour l'atteindre »

Entendons-nous bien, nous n'allons pas tous faire un burn-out mais je pense qu'il est utile parfois de prendre du recul donc de posséder quelques repères.

Solutions :

Voici selon moi, en complément du REPOS de Christophe Mallardé, quelques conseils complémentaires que je résume par un verbe : ECOUTER

  • Ecouter son corps : quand vous ressentez une douleur à un tendon ou un muscle, quand vous vous faites une entorse (là, c'est pour moi;) ). Sachez que cette douleur n'arrive jamais par hasard, c'est le signe que la charge de travail est supérieure à la récupération. Là aussi, il ne faut pas céder à l'alarmisme à outrance. Zapper une séance ou deux sur un programme ne mettra pas en danger votre objectif. De plus une fatigue n'apparaît pas en un mois mais est consécutif à plusieurs mois de mauvais entraînement.

  • Ecouter votre entourage : mais surtout pas ceux qui possèdent la même passion que nous.

Etre obsédé par un objectif est commun à tous les sportifs. Nous n'avons pas tous le même niveau d'implication, mais nous ne remarquons pas cette dérive. Ecouter vos collègues, vos enfants (la vérité sort de la bouche des enfants, n'est-ce pas?). Une petite phrase assassine peut vous mettre la puce à l'oreille.

J'espère que ce petit article vous a plu et vous éclairera à vous épanouir encore plus dans notre sport.

Enfin, je prends conscience que la plupart d'entre nous s'investit à 200% dans la préparation physique : fractionné, sortie longue, PPG, entraînement croisé …

Dans les sports d'endurance, il y a toujours un moment où votre corps vous supplie d'arrêter la souffrance et à ce moment c'est notre mental qui prends le relais (ou pas).

J'ai donc le plaisir de vous annoncer qu'en partenariat de l'un des meilleurs trailers actuel dans la région, je vais proposer au printemps prochain un coaching spécifique « préparation mentale » pour que demain chacun d'entre nous puisse mieux se connaître pour aller plus loin.

« Tout seul, on va plus vite, ensemble on va plus loin »

Sportivement vôtre.

Yoann

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