"Bien-être : ne vous laissez pas avoir !
Je suis un amoureux des belles rencontres : celles qui au détour d’un afterwork, d’une ballade, d’une sortie sportive font s’arrêter le temps. Ces deux dernières semaines, elles furent nombreuses. Sans que mes interlocuteurs connaissent mon métier, je fus surpris d’un sujet revenant sans cesse : le mal-être professionnel.
A l’heure où les médias, réseaux sociaux nous inondent de « bien-être », j’ai envie partager avec vous quelques lignes de l’édito de Lomig Guillo, rédacteur en chef du magazine « Management » de mai 2019 intitulé « Bien-être : ne vous laissez pas avoir ». Ce magnifique édito m’a fait écho
(…) le bien-être (…) au travail. Tout le monde semble se concentrer sur la première partie du terme : le bien. Bien faire et faire le bien, aller bien, être bien … On met en place des ateliers de massage ou de sophrologie, on travaille la lumière et la déco. On fait en sorte de bien manger, de bien s’asseoir, de bien parler … Et on oublie l’essentiel : l’être.
Car c’est bien cela qui devrait être au coeur de toute recherche d’harmonie au travail : l’humain. C’est par la reconnaissance du travailleur en tant qu’individu que devrait passer toute démarche d’amélioration de la « qualité de vie au travail ». Toutes les études le montrent : le mal-être survient quand la personne est niée. Quand on a zéro marge de manœuvre, que l’on se sent inutile, qu’on a l’impression que son travail ne sert à rien ou que l’on n’en perçoit pas la finalité.
Or la notion de « bien-être » elle même contribue finalement à effacer l’individu : le concept est flou, mou. Il impose l’idée d’un tout cotonneux, dans lequel on est sommé d’aller bien, stigmatisant ceux qui ne s’y sentent pas à l’aise au lieu de les inclure. Je propose qu’aujourd’hui on inverse la proposition. Et que la recentre sur l’individu, en ne parlant plus de « bien-être au travail » mais "d’être bien au travail " (…)
Si bien écrit, si vrai; ces quelques lignes montrent encore l'importance du besoin de reconnaissance et de donner un sens (ou du Why de Simon Sinek)
PS : Je profite de cet article pour remercier « la belle rencontre » qui m’a fait découvrir la richesse de ce magazine.
Yoann LAMBERT